Saturday, July 28, 2007

Philippe Caubère, L'Homme qui ...





L'homme qui danse

L'homme qui vous prend par la main

L'homme qui vous emmène dans sa ronde

L'homme qui n'a peur de rien

L'homme qui arrive seul sur scène

L'homme qui se démultiplie

L'homme qui sait réinventer le monde

L'Homme qui connaît la vérité du théâtre

L'Homme qui fait rêver

L'Homme qui peut tout

Le prince intemporel du théâtre fantastique



Laissez-vous bercer, laissez-vous conter

Entrez dans la danse


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Friday, July 20, 2007

Chemin faisant


La citation est de Delacroix.
Chemin faisant, on trouve une phrase qui y ressemble : Pour aller loin, ne jamais demander son chemin à qui ne sait pas s'égarer. On la doit au poète, typographe et graveur Roland Giguère.
Alors on voyage un peu dans le temps, et on écoute la voix d'Héraclite qui murmure encore ces mots : Il faut aussi se souvenir de celui qui oublie où mène le chemin.
La gravure (sur lino) et l'impression sont de Thomas Borne, étudiant à l'Ecole des Beaux-Arts de Marseille.

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Wednesday, July 11, 2007

Quartett, de Heiner Müller, m.e.s Robert Wilson


Au Gymnase, juste avant la représentation de Quartett, avec Isabelle Huppert et Ariel Garcia Valdès. 6ème rang, centré, 30 euros la place, en tarif réduit ! Toile de fond grand siècle : 4 figures façon Watteau, décor champêtre. Femmes dénudées, instruments de musique, galants attentifs.

La salle se remplit de bavardages, folle cohue, entre oranges amères et travaux domestiques. Est-ce que Jean-Philippe a-t-il pu venir ? Le public des théâtreux qui exaspère tant. Où est la passion dans tout cela ? Et le recueillement ?

Bernard Stiegler parle de réenchanter le monde. Je pense aux enfants et à leur capacité à s'émerveiller de tout. Il faut retrouver cet état de grâce, plus tard, après la corruption des choses.

Corruption des choses, des gens et des sentiments, c'est justement ce dont parle la pièce, adaptée des Liaisons dangereuses. Tous les moyens théâtraux y sont mis à contribution, y compris les jeux sonores. Tout y passe, jusqu'aux distorsions des voix, qui font grincer les dents de certains spectateurs.

"La plus grande chute est celle qu'on fait du haut de l'innocence."

Beaucoup de sentences de cet acabit. Un texte charmant et lancinant, des répliques répétées à l'infini, comme une litanie de douleur.

"Je crains la nuit des corps."
Le spectacle se balade toujours, entre représentations et lectures, comme par exemple au festival d'Avignon.


Sylviane B.-L.


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Monday, July 09, 2007

"On n'enferme pas les miracles". Frédéric Beigbeder


Il y a deux manières d'aborder l'oeuvre de Frédéric Beigbeder. Soit on abandonne très vite devant un pessimisme et un cynisme affichés. Soit on s'y jette à coeur perdu.
On pourrait voir des influences de Bret Easton Ellis dans cette peinture déchaînée d'un monde sulfureux. Mais ce serait rater la profondeur de sa plume déliée.

La différence entre un provocateur et Frédéric Beigbeder, c'est la poésie.
Au-delà des calembours, des jeux de mots et d'un humour indéniables, ses livres sont empreints d'une grande sensibilité, d'amour dévastateur.
Ses personnages tourmentés sont des passionnés, jetés dans des tourbillons d'expériences extravagantes, mais affamés malgré tout de sentiments envoûtants.

Frédéric Beigbeder sait raconter les grands élans amoureux et les affres mentaux qui les accompagnent, toutes ces questions qu'on se pose, ces dilemmes qu'on s'inflige, ces peurs accablantes.

Frédéric Beigbeder pense qu'il y a un avant et un après Louis-Ferdinand Céline. Je crois qu'il en est de même pour lui : on n'en sort pas indemne.



Pour découvrir son talent, il suffit de se plonger dans :
Mémoires d'un jeune homme dérangé
Vacances dans le coma
L'amour dure trois ans
99 Francs
Windows on the world
L'égoïste romantique
Au secours pardon
Nouvelles sous Ecstasy
Dernier inventaire avant liquidation
Je crois Moi non plus : Dialogue entre un évêque et un mécréant
Rester normal
Rester normal à Saint-Tropez

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