Friday, February 23, 2007

"Si par une nuit d'hiver un voyageur" d' Italo Calvino.


Ce n'est pas un long roman, ce sont des histoires suspendues, qui s'éloignent et se perdent. Elles se croisent à peine pour laisser entrevoir une trame, un message.


Italo Calvino cherche à comprendre son Lecteur, sa Lectrice. Ce n'est plus à nous d'essayer de le connaître à travers ses mots, c'est lui qui tente de nous définir.


"Les vies humaines forment une trame continue, où toute tentative d'isoler un fragment de vécu qui ait du sens en dehors du reste -par exemple, une rencontre entre deux personnes qui deviendra décisive pour toutes les deux - doit tenir compte du fait que chacun des deux traîne avec lui un tissu de faits, de lieux, d'autres personnes, et que de la rencontre il découlera à nouveau d'autres histoires, qui à leur tour se sépareront de leur histoire commune."



Et ainsi le livre se laisse bercer par des histoires entrelacées, de perpétuels recommencements, pour se centrer sur un repère immuable : le basculement. Quand on sait qu'un rien va devenir le début d'un grand inconnu.



"Lire c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister mais dont personne ne sait encore ce qu'elle sera..."

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Sunday, February 18, 2007

Au détour de la Fantaisie


Il y a des hommes qui ont le courage, la folie, ou les deux,
De changer radicalement de vie,
Délaissant un jour les craies pour les pinceaux.

Il y a des êtres attirés par l'Extrême-Orient,
Le regard plein de stupeur
Levé vers de colorés stupas.

Il y a des artistes qui représentent des Idées
Plus que des choses
Et qui vivent dans un monde de réalités allusives
Et de suggestions fugaces.

Il y a des peintres pour qui
La peinture pure ne suffit pas
Et qui préfèrent se délecter d'Imagination pure.

Il y a des dessinateurs pour qui
Le Trait est la quintessence du Tout,
Et qui en deux lignes et deux courbes
Réinventent le Monde.

Il y a Georges Autard, peintre et professeur aux Beaux-Arts de Marseille,
Qui expose quelques unes de ses oeuvres
- Livres d'artistes et estampes -
A la galerie du Porte Avion de Marseille,
42 rue Sainte.


http://www.galerieporteavion.org/

Georges Autard s'exprime aussi via son site internet :
http://lesitesubjectif.free.fr/
et son blog :
http://jitensha.canalblog.com/


Sylviane

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Monday, February 12, 2007

Gente di plastica. Mise en scène de Pippo Delbono. Prix olimpici del teatro 2003.


« Bonjour tout le monde ! Vous souvenez vous de Franck Zappa ? Ce soir, nous allons commencer avec quelques mots de Franck Zappa, des mots pris çà et là dans son livre… »

C’est par ces quelques mots que Pippo Delbono nous invite à rentrer dans son univers, une promenade en compagnie de seize comédiens qui nous livre « une étourdissante fresque humaines aux couleurs, à la poésie et à la virtuosité insensées ». Du haut de sa caisse radio, l’auteur nous offre une vision du monde sous l’empire de l’humour ironique. Une fois la musique lancée, une étrange danse s’organise entre les lectures de Pippo et leur mise en exergue au travers de scènes anecdotiques de retrouvailles de famille, de soirée chic, de réception… Ces moments de vie apparemment anodin dressent le tableau d’un système de poses codifiées auxquelles nous sommes tous assujettis. On comprend alors doucement que Pippo Delbono invente une langue pour nous montrer combien notre monde est plastique et trop soucieux de lui même, dépendant infiniment de sa propre image. Cette image de plastique qui commande chacun de nos gestes et peut être même nos sentiments est à la fois drôle et inquiétante. Elle déforme la vie pour la rendre sous un jour plus vrai.

Puisant sa force à la fois dans un déterminisme étouffant et le recours subtil à un désespoir qui se veut moteur, cette pièce imbibe la salle d’une atmosphère étrange. On se trouve en face d’une cinématique de la vie contre laquelle on à envie de se révolter mais qui nous est pourtant si familière. Tout le talent de lecteur de Pippo vous fait vivre chacun des mots prononcés, vous mettant tantôt face à l’angoisse, tantôt face au bonheur toujours plus plastique de tous les personnages. Vraiment, il faut avoir accroché sa ceinture pour plonger dans cette pièce qui interroge notre monde en profondeur, multipliant les échos et les résonances… Monsieur Pippo, tellement submergé par ce que je venais de voir, je n’ai pas applaudi à la fin de la pièce, mais c’est avec une grande révérence que je vous dis BRAVO !

Avec : Dolly Albertin, Gianluca Ballarè, Bobò, Enkeleda Cekani, Margherita Clemente, Piero Corso, Pippo Delbono, Lucia Della Ferrera, Fausto Ferraiuolo, Gustavo Giacosa, Simone Goggiano, Elena Guerrini, Mario Intruglio, Nelson Lariccia, Maura Monzani, Pepe Robledo.



Michaël H, auteur associé.

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Silent Collisions de Frédéric Flamand et Thom Mayne


Marco Polo inventa un langage sans mots pour conter le Grand Empereur et Frédéric Flamand a inventé des gestes pour parler à nos coeurs.

Frédéric Flamand traverse les murs et recule les plafonds. Il démultiplie les corps avec des miroirs. Plus d'espace, plus de temps, juste l'âme qui surgit, bouleversée et triomphante. La scène est dansante et les coeurs chavirent, mon souffle est coupé.

Les danseurs sont comme dans une bulle où ils évoluent, dans laquelle ils s'échappent et se raccrochent. Et nous emportent. Mon âme est éprise de ses gracieuses mouvances de l'instant.
Les corps sont happés par les mouvements, et les contacts les rappellent à la réalité. Des corps qui se parlent sans se toucher, des corps aveugles qui dialoguent.
Un violon aux notes expérimentales. Une musique qui frappe, qui choque, qui précipite les corps. Des sons qui viennent aux corps.

Et mes yeux éblouis et étincelants qui veulent pleurer pour arrêter de trembler d'émotion.


"J' ai un don je ne me souviens de rien".

"DESIRE HAPPY END"




Le Ballet National de Marseille présentera une répétition publique le 21 Février 2007...
Pour connaître toute l'actualité du Ballet National de Marseille :
http://www.ballet-de-marseille.com/

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