Friday, August 17, 2007

Une soirée au Festival de Marseille : Pork-in-loop et Konnecting Souls


Présentée au Festival de Marseille 2007, Pork-in-loop de la compagnie T.R.A.S.H est un électrochoc. Les procédés utilisés sont très distincts de l'esthétisme raffiné de Frédéric Flamand, ma référence absolue. Et pourtant...

Et pourtant quelle force, quelle énergie, quelle émotion !

Des corps volcaniques, une explosivité du mouvement, une violence décalée et teintée d'humour. La chorégraphie est vraiment spectaculaire au sens propre du terme, et c'est une salle haletante qui assiste à ces projections des corps. Les murs, optimisés dans cette utilisation de l'espace, deviennent, avec l'humour féroce développé parfois digne de Tex Avery, de nouveaux partenaires.


Juste après lors de cette soirée, était présenté Konnecting Souls de Franck II Louise. Le spectacle était sublimé par le cadre incomparable des pins du parc Henri Fabre. Franck II Louise poursuit ici son travail autour de l'interface Homme-Technique. Il met en scène des corps mouvants, des corps-musiques. Les danseurs s'éxécutent sur le son de leur mouvement, la musique est mouvance.

Chaque position, chanque angle d'une articulation correspond à une note, et la chorégraphie crée ainsi la partition. Les passages en groupe renforcent l'effet de virtuosité, malgré, il faut l'admettre, quelques longueurs.

Rien à voir avec l'hystérie électrisante des danseurs de T.R.A.S.H, mais une expérience néanmoins nouvelle et donc enrichissante.



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Wednesday, August 08, 2007

Des masques, des masques...


"Des masques, des masques... Un souffle et ils disparaissent pour céder la place à d'autres. [...] Et rien n'est vrai ! Vraie est la mer, oui, la montagne ; vrais le caillou et le brin d'herbe. Mais l'homme ? Sans le vouloir, sans le savoir, l'homme reste toujours masqué de ce qu'il croit être de bonne foi : beau, bon, plaisant, généreux, malheureux, etc. Cela fait bien rire lorsqu'on y pense. Car, prenons un chien par exemple, que fera-t-il une fois passée la première fièvre de la vie ? Il mange et il dort ; il vit comme il peut, comme il doit ; il ferme les yeux, plein de patience, et laisse le temps s'écouler, froid s'il fait froid, chaud s'il fait chaud ; et si on lui allonge un coup de pied, il l'accepte, puisque c'est le signe, que cela lui revient. Mais l'homme ? Si vieux qu'il soit, toujours cette fièvre : il délire et il ne s'en aperçoit pas ; il ne peut s'empêcher de prendre des poses, même devant lui-même d'une certaine manière, et que de choses il imagine, qu'il a besoin de croire vraies, besoin de prendre au sérieux !"


Luigi Pirandello
Ecrits sur le théâtre et la littérature

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