Sunday, October 21, 2007

Des masques, des masques... (II)


« Pour moi, les masques sont le symbole majeur du théâtre : la théâtralité, la révélation, la transformation, l’extraordinaire, la fusion entre la réalité et le rêve… » Ainsi Omar Porras, acteur, metteur en scène, et directeur de la troupe du Teatro Malandro évoque-t-il la magie suscitée par l'usage des masques sur une scène.

Sa compagnie interprète en ce moment (du 19 au 27 octobre 2007), au Théâtre du Gymnase de Marseille, Maître Puntila et son valet Matti, de Bertolt Brecht, une pièce sur les étranges relations qui peuvent se tisser entre un maître et son valet, sur fond de décadence. Le maître est alcoolique, et son caractère varie au grès de ses ivresses. Le valet évolue à son rythme, cherchant à trouver un équilibre au milieu de cette tourmente où tout va de guingois, à l'instar des décors de carton-pâte.

Les décors, les costumes, les masques justement, font la marque et tout le sel du Teatro Malandro, une signature reconnaissable entre toutes. Les lieux et les personnages en deviennent outrageusement grotesques, faisant constamment osciller la pièce vers le monde de la commedia dell'arte. Et l'on crie, et l'on tourbillonne, et l'on gesticule. Les acteurs descendent dans le public, embrassent, enjambent, éclairent les visages des spectateurs à la torche. Cela explose aussi parfois.

Omar Porras ne joue pas dans son spectacle cette fois. Samedi soir, il était en loge, et regardait son oeuvre en mouvement.



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Saturday, October 06, 2007

Version du Monde Flottant


Fragment de poème. Trouvé presque par hasard. Quelques feuilles impaires. Auteur inconnu ? Folios oubliés. Qui se transforment en palimpsestes. Peu à peu.


autres représentations
sur le navire en repentance
souvenirs du temps du milieu
où des
capitales d'eaux
ineffables vérités assourdies
comptent des palais aux voûtes en
peaux blanches noires
matisses qui
passent et
l'or rouge des échafauds
annonce le tombeau
la parole exilée flotte sur le néant
ébauche des lettres et le
silence en-dehors
va criant

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