Sunday, January 25, 2009

Gérard Fabre ne peut pas toujours être drôle...


Ce sont des sculptures en papier mâché peintes à l'acrylique que nous propose le peintre Gérard Fabre en ce moment à la galerie Athanor. Ce sont des peintures à l'acrylique sur toile de jute que nous propose le sculpteur du même nom à la galerie éponyme.




Dans le petit Cube Blanc de le rue de la Taulière, s'étale un joyeux ensemble coloré, au sol et sur les murs, envahissant l'espace. Les formes sont vaguement animales, aux dires de certains. Moi je préfère y lire des formes, les plus insensées possibles, essentiellement pansues, et présentant quelques angles bien tranchés. Des formes imposantes et quelques fois cocasses, l'humour venant quand on en cherche l'interprétation. Les titres des pièces sont à ce titre emblématiques. Je citerai pour mémoire l'inénarrable Babarévitch.

On peut voir les dernières oeuvres de Gérard fabre jusqu'au 14 février 2009 à la galerie Athanor (Marseille).

Pour en savoir plus :

http://www.documentsdartistes.org/artistes/fabre/page1.html

http://www.7000articulations.fr/

http://processbleu.overblog.com/

(Photographie de l'exposition : JC Lett)

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Saturday, January 24, 2009

Au théâtre avec la Famille Semianyki



Il ne nous reste de cette pièce que cette photographie, prise à la fin de la représentation, alors que les spectateurs et les membres du personnel du théâtre du Gymnase s'emmêlaient dans une joyeuse pagaille, au milieu des kilos de rubans de papier que les machinistes avaient fait tomber des cintres, pendant le salut des acteurs. Une joyeuse pagaille, voilà ce qui qualifierait bien la dernière création de la troupe du Teatr Licedei, une compagnie russe qui tente le pari fou de raconter des choses folles sans prononcer un mot (ou presque). Les comédiens ne sont pas vraiment des mimes, ni des clowns. Leur jeu s'apparente aussi à de la commedia dell'arte, ne serait-ce que par rapport à leurs costumes, leurs maquillages qui tiennent du masque, ainsi qu'à la mise en scène de leurs gestes.

Une comédie donc, un peu hystérique du reste. Une famille, avec ce que cela comporte de violence et d'amour, de tension et de tendresse. Un groupe de parents très simple, un père, une mère et beaucoup d'enfants. C'est le chaos permanent. Chacun teste les limites de la cohésion du bloc, le tout dans une atmosphère à la fois onirique et nostalgique.

Bien sûr, le public rit beaucoup, car les ficelles sont parfois très grosses. Il arrive que le spectateur soit pris à parti, mis à mal, comme quand une bataille de pelochons se déclare sur scène, avant de se poursuivre dans la salle. Du haut des loges, on se sent bien à l'abri quand on regarde avec effroi ceux de l'orchestre se faire molester par des enfants armés de coussins. Il faut dire que beaucoup d'énergie est ainsi déployée !

On rit sans trève, mais il arrive que ces accès de bonne humeur soient teintés de tristesse ou d'amertume, quand on se rend compte que tant de légèreté n'existe pas, ou alors que si elle existe, elle ne dure que le temps d'un songe.

Nous avions vu cette pièce en octobre. Des fils s'étaient tissés ce soir là dans nos esprits.


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