Friday, February 23, 2007

"Si par une nuit d'hiver un voyageur" d' Italo Calvino.


Ce n'est pas un long roman, ce sont des histoires suspendues, qui s'éloignent et se perdent. Elles se croisent à peine pour laisser entrevoir une trame, un message.


Italo Calvino cherche à comprendre son Lecteur, sa Lectrice. Ce n'est plus à nous d'essayer de le connaître à travers ses mots, c'est lui qui tente de nous définir.


"Les vies humaines forment une trame continue, où toute tentative d'isoler un fragment de vécu qui ait du sens en dehors du reste -par exemple, une rencontre entre deux personnes qui deviendra décisive pour toutes les deux - doit tenir compte du fait que chacun des deux traîne avec lui un tissu de faits, de lieux, d'autres personnes, et que de la rencontre il découlera à nouveau d'autres histoires, qui à leur tour se sépareront de leur histoire commune."



Et ainsi le livre se laisse bercer par des histoires entrelacées, de perpétuels recommencements, pour se centrer sur un repère immuable : le basculement. Quand on sait qu'un rien va devenir le début d'un grand inconnu.



"Lire c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister mais dont personne ne sait encore ce qu'elle sera..."

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4 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Il est vrai que ce sont des riens, ou des éléments qui nous apparaissent comme tels, qui esquissent le dessin - et le dessein - des vies. Des pierres qui jalonnent la Route. Qui dit pierres dit ricochets.

Ce roman, qui n'en est pas un, mais plutôt une succession d'incipits, ou de pistes à explorer, comme autant de chemins inconscients, est un hymne au caractère aléatoire et imprévisible de l'imagination.

9:17 AM  
Blogger pop corn said...

tien tien...

2:16 AM  
Blogger pop corn said...

"Lire c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister mais dont personne ne sait encore ce qu'elle sera..."
Je veux dire que créer aussi, écrire etc. comme aller à l'aventure.
>lire "aventures" de Calvino :)

2:19 AM  
Anonymous Anonymous said...

Nina Bouraoui dit plutôt qu'"il faut écrire ce qui aurait dû arriver"... Peut-être qu'écrire, créer serait dicté par l'inconscient collectif, la main de l'auteur suivrait le rythme du temps, serait guidée par la mémoire du monde. Et le lecteur découvre ensuite les possibles qu'on lui offre...

5:28 AM  

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