Les spectateurs entrent dans les locaux de l'Ecole de Danse, tous plus étranges les uns que les autres. Il y a cette volonté du masque. Les gens sont grimés. Les visages, les corps disparaissent sous les apparences grimaçantes. Tous plus étrangers les uns que les autres. Des faces blafardes. La lumière des néons sans doute. Des regards vides. La bière à la main. De l'alcool, beaucoup d'alcool, pour se donner contenance, pour se libérer l'esprit. Comment voir dans ces conditions un spectacle sensible et spirituel ? Du bruit, beaucoup de bruit, le silence est devenu un luxe.
Alors vient le moment de l'entassement. Il y a parfois des flashes d'appareils photographiques. Je ne sais pas qui veut immortaliser quoi. Bientôt la représentation.
idée out : la vitesse
idée in : ralentir
idée choc : clonez-moi !
idée cool : être ensemble
trois idées top : riche jeune et beau
idée chic : être star au Japon
dernière idée : être heureux

Ce soir, nous revoyons pour la deuxième fois La Cité Radieuse, dans les locaux du Ballet National de Marseille. La salle est toute neuve, plus petite bien sûr que celle du Théâtre de La Criée. Le ballet s'adapte. Je me demande si les dimensions des décors ont été revues à la baisse. Pas la qualité du spectacle en tout cas. On peut noter également l'absence de quelques danseurs, tels Lionel Hun ou Yannick Rayne. Comme toujours avec Frédéric Flamand, la chorégraphie évolue, c'est elle qui va vers les interprètes, et pas l'inverse.
Ce soir encore, c'est un submergement de poésie.
soi
que soi
mieux que soi
toujours soi
toujours mieux que ça
toujours mieux que soi
tout va
tout va encore
tout va encore bien
tout va encore très bien
tout va très bien
tout bien
bien
bien que...
http://www.ballet-de-marseille.com/Les textes en italique, ainsi que le titre, sont extraits du spectacle, à la volée, dans le noir, et dans l'impulsion du moment.
On se reportera aux articles antérieurs, traitant du même sujet, pour obtenir des informations supplémentaires quant à la portée symbolique et esthétique des ballets de Frédéric Flamand, directeur du Ballet National de Marseille.
Labels: Danse