Monday, August 31, 2009

Eric Pasquiou et Caroline Le Méhauté, deux Archists aux Grands Bains Douches




GALERIE DES GRANDS BAINS DOUCHES DE LA PLAINE, OUVERTE DU MARDI AU SAMEDI DE 15H À 19H / 35 RUE DE LA BIBLIOTHÈQUE, 13001 MARSEILLE / TÉL 04 91 47 87 92, FAX 04 91 42 18 30 / ARTCADE@NUMERICABLE.FR, http://www.art-cade.org/ / ART-CADE RECOIT LE SOUTIENDE : CONSEIL RÉGIONAL PACA, DRAC PACA, CONSEIL GÉNÉRAL DES BOUCHES-DU-RHÔNE, DIRECTION GÉNÉRALE DES AFFAIRES CULTURELLES DE LA VILLE DE MARSEILLE

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Thursday, June 04, 2009

Quand Molière faisait ses gammes


On joue à l'envi L'Avare, Tartuffe, ou Le Médecin malgré lui. De même, il y a peu de saisons théâtrales où Scapin ne revient exercer ses facéties. Mais qui connaît les premières oeuvres de Molière, à mi-chemin entre la farce et la commedia dell'arte ? Le théâtre du Gymnase propose en cette fin d'année de faire le pont entre ses pièces célèbres et d'autres plus confidentielles, des Précieuses ridicules à la Jalousie du Barbouillé, en passant par les métamorphoses du Médecin volant.

C'est la troupe du TNP de Villeurbanne qui invite à cette danse effrénée au milieu des Sganarelle et du dix fois doctor doctorum. En costume d'époque, et dans une sympathie parfaite avec le texte, l'illustre troupe fait revivre ces personnages légendaires tout en créant une complicité forte avec le public.



Sans sombrer dans le mauvais goût, la provocation gratuite ou les anachronismes inutiles, l'interprétation ne laisse rien à désirer, et réussit l'exploit de rendre possible la compréhension de l'intrigue par les plus jeunes.


Humeur réjouie, éclats de rire et applaudissements à découvrir au théâtre du Gymnase à Marseille, du 26 mai au 6 juin 2009.




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Friday, April 17, 2009

Alexandre Gérard ne s'en laisse pas conter...


Galerie Bonneau-Samames, rue Dragon, Marseille, expo Alexandre Gérard. Une petite pièce, une dizaine de photographies, trois vidéos. Un regard est proposé, un regard étrange et distancié, partagé entre esprit et humour. En anglais cela s'appelle le wit. Une façon décalée de voir le quotidien, et de tenter de le décoder. En collant ou pas à la réalité. Une photographie en apparence insignifiante est augmentée d'un commentaire - phrase ou texte - qui va inciter à une relecture de l'image.

On relit, avec le sourire aux lèvres. On s'approche. La porte de l'imaginaire est ouverte. On échappe à la banalité, l'espace d'un instant. Un instant subtil qu'on aimerait vivre plus souvent.

L'artiste est présent le jour de notre visite. Grand, mince, jeune, élégant. Intelligent et distingué, comme ses oeuvres.

Exposition du 6 au 30 avril 2009

Galerie Bonneau-Samames

43 rue Dragon

13006 Marseille

Pour en savoir plus :

http://www.documentsdartistes.org/artistes/gerard/page1.html

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Sunday, February 01, 2009

Soif de savoirs


"La curiosité intellectuelle - vouloir comprendre - dérive d'un besoin aussi fondamental que la faim ou la sexualité: l'énergie exploratrice."

Arthur Koestler, Le cri d'Archimède

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Sunday, January 25, 2009

Gérard Fabre ne peut pas toujours être drôle...


Ce sont des sculptures en papier mâché peintes à l'acrylique que nous propose le peintre Gérard Fabre en ce moment à la galerie Athanor. Ce sont des peintures à l'acrylique sur toile de jute que nous propose le sculpteur du même nom à la galerie éponyme.




Dans le petit Cube Blanc de le rue de la Taulière, s'étale un joyeux ensemble coloré, au sol et sur les murs, envahissant l'espace. Les formes sont vaguement animales, aux dires de certains. Moi je préfère y lire des formes, les plus insensées possibles, essentiellement pansues, et présentant quelques angles bien tranchés. Des formes imposantes et quelques fois cocasses, l'humour venant quand on en cherche l'interprétation. Les titres des pièces sont à ce titre emblématiques. Je citerai pour mémoire l'inénarrable Babarévitch.

On peut voir les dernières oeuvres de Gérard fabre jusqu'au 14 février 2009 à la galerie Athanor (Marseille).

Pour en savoir plus :

http://www.documentsdartistes.org/artistes/fabre/page1.html

http://www.7000articulations.fr/

http://processbleu.overblog.com/

(Photographie de l'exposition : JC Lett)

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Saturday, January 24, 2009

Au théâtre avec la Famille Semianyki



Il ne nous reste de cette pièce que cette photographie, prise à la fin de la représentation, alors que les spectateurs et les membres du personnel du théâtre du Gymnase s'emmêlaient dans une joyeuse pagaille, au milieu des kilos de rubans de papier que les machinistes avaient fait tomber des cintres, pendant le salut des acteurs. Une joyeuse pagaille, voilà ce qui qualifierait bien la dernière création de la troupe du Teatr Licedei, une compagnie russe qui tente le pari fou de raconter des choses folles sans prononcer un mot (ou presque). Les comédiens ne sont pas vraiment des mimes, ni des clowns. Leur jeu s'apparente aussi à de la commedia dell'arte, ne serait-ce que par rapport à leurs costumes, leurs maquillages qui tiennent du masque, ainsi qu'à la mise en scène de leurs gestes.

Une comédie donc, un peu hystérique du reste. Une famille, avec ce que cela comporte de violence et d'amour, de tension et de tendresse. Un groupe de parents très simple, un père, une mère et beaucoup d'enfants. C'est le chaos permanent. Chacun teste les limites de la cohésion du bloc, le tout dans une atmosphère à la fois onirique et nostalgique.

Bien sûr, le public rit beaucoup, car les ficelles sont parfois très grosses. Il arrive que le spectateur soit pris à parti, mis à mal, comme quand une bataille de pelochons se déclare sur scène, avant de se poursuivre dans la salle. Du haut des loges, on se sent bien à l'abri quand on regarde avec effroi ceux de l'orchestre se faire molester par des enfants armés de coussins. Il faut dire que beaucoup d'énergie est ainsi déployée !

On rit sans trève, mais il arrive que ces accès de bonne humeur soient teintés de tristesse ou d'amertume, quand on se rend compte que tant de légèreté n'existe pas, ou alors que si elle existe, elle ne dure que le temps d'un songe.

Nous avions vu cette pièce en octobre. Des fils s'étaient tissés ce soir là dans nos esprits.


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Thursday, December 04, 2008

Luxe n°1 - Investir




Elle est heureuse, elle doit l'être. Un leitmotiv, comme une injonction, tel le "mariez-vous", scandé tant de fois, dans divers contextes, au début de la pièce. L'ironie s'impose d'emblée.

Il et elle sont assis face à face de part et d'autre d'une table-métaphore, qui est à la fois un meuble "bien designé", symbole de réussite sociale, un ventre fertile, une table de torture, et une boîte à phantasmes.

Il sont face à face et regardent ce qu'ils sont devenus, au moment où ce qui les a réunis ne signifie plus rien. L'amour n'existe plus, l'habitude le remplace. Le plaisir n'existe plus, juste son simulacre persiste, un petit jeu qui devient de plus en plus pervers et douloureux.

Un enfant est né de leur amour déchu. Il évolue au milieu de leurs déchirements absurdes et inavoués. Gravement, il joue et observe le manège, impuissant. Il grandit et se nourrit de ce désabusement.

Les spectateurs sont situés de part et d'autre d'une scène en U, étrangement contorsionnée. En son centre, la fameuse table, qui ménage deux étroits passages pour la circulation des acteurs. Leurs corps sont d'ailleurs contraints dans leurs déplacements, dans leurs mouvements. Les vêtements sont élégants mais entravent les gestes. Chaque chose est à sa place, ici un aquarium haut perché, là un micro suspendu, dédié aux délires verbaux.Une maison propre est froide est ainsi suggérée. Tout le monde y est bien mis en boîte. Pas un mot plus haut que l'autre. Tout se résume à la façade. Et parfois un cri, un grincement, s'échappe, car cette vie lisse et indifférente est inacceptable.

Flotte dans l'atmosphère comme les traces d'un ancien désir, très vite étouffé par des questionnements amers. Les personnages se demandent pourquoi se sont-ils choisis. Etait-ce un effet du hasard ? Ils se demandent s'ils ne se sont pas choisis pour se soustraire à la solitude. La tyrannie de l'attachement est également évoquée.

Les faux semblants, les quiproquos, les mensonges et l'érotisme sont violents. Les gifles claquent au milieu des sourires de circonstance. C'est-à-dire que le jeu des acteurs est très physique. L'essentiel repose sur les corps et leurs tensions. Le texte est sobre, tranchant, presque hâché. La substance dramatique est mâtinée de séquences vidéos tragi-comiques, balançant entre l'insensé et le dérisoire, le tout entrecoupé de citations aigres-douces, en accord avec le ton général.

Il est heureux, il doit l'être.


Luxe n°1 - Investir, écrit et mis en scène par Geoffrey Coppini.

Interprété par : Lou Colombani, Paulo Guerreiro, Carlos Martins, Clémence Schreiber.

Mercredi 3 et jeudi 4 décembre 2008 au théâtre Montévidéo, 3 impasse Montévidéo, 13006 Marseille.


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