Sunday, September 16, 2007

"Dessin la main légère, formes de l'ombre"


La formule est de Pierre Bonnard, dont on peut voir une belle sélection de ses dessins au Musée Cantini, à Marseille, jusqu'au 2 décembre 2007. Plus de 160 oeuvres, au crayon pour la plupart, mais aussi à l'encre, à l'aquarelle, au pastel, au crayon lithographique, sur des petits morceaux de papier. Les bords déchirés sont parfois émouvants.

On retient de tout cela une extrême liberté du trait, une forme de spontanéité. Bonnard ne dessinait pas pour faire plaisir à un éventuel public, mais pour sa propre jouissance, et cela se voit. Les images sont polymorphes et polysémiques, à la fois brouillonnes et soignées.

Cette manie d'encadrer les dessins, avec la palette qui s'inscrit tout autour, et à l'inverse, de les rendre confus par un violent gribouillage, fréquemment placé au premier plan.

Tout est prétexte au croquis : une nature morte, un paysage, sa femme aussi bien sûr, sans oublier les livres à illustrer, les affiches à créer, etc.


Et puisque "le dessin c'est la sensation, la couleur c'est le raisonnement", s'imprègne la volupté de l'art dans la lumière atténuée.
Le 3 octobre, l'artiste fêtera ses 140 ans.

Labels:

2 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Ce qui m'a particulièrement fascinée c'est cette façon d'apercevoir les choses, de mettre en scène un détail à l'insu du sujet. J'ai beaucoup aimé la femme à la valise pour ça. Pour cette sensation de voir sa vie sans qu'elle sache, et sans s'y attarder non plus. Un peu comm quand on voit les gens vivre à travers leurs fenêtres.

2:29 AM  
Anonymous Anonymous said...

sans qu'elle le sache
comme
(pardon ! )

2:30 AM  

Post a Comment

<< Home