"Une si douce fureur", ou "La Confusion des sentiments"
"Mon coeur deviendra poussiéreux."
Christian Authier signe avec "Une si douce fureur", Stock, 2006, un livre étrange et envoûtant. A première vue, on pourrait se lasser de ce roman qui évoque une quantité de personnages, sans jamais vraiment les présenter ni les mettre en lumière, mais on se prend rapidement au jeu de cette histoire qui cherche à analyser l'évolution des rapports amoureux avec les nouveaux moyens de communication (sms, mails).
"Il est de certains êtres comme de certains pays, on n'en revient pas. Longtemps après les avoir quittés, leurs paysages et leur langue nous habitent encore."
Nous vivons à l'ère de la rapidité, nous sommes en quête d'immédiateté, d'instantanéité. Nous voulons des réponses à nos messages tout de suite. Chaque silence devient une séparation, chaque délai une déchirure.
De l'état d'urgence, la précipitation, découlent l'affolement et la dispersion des êtres. Les nerfs sont à vif, les nerfs sont avivés. Les corps sont tendus comme les cordes d'un violon accordé à tout rompre.
Et l'on perd l'habitude d'attendre (et pourtant, "L'attente est un prélude mineur" selon Boris Vian, mais à quoi ?), de croire et d'espérer.
Malgré cela, Christian Authier, dans son style précieux et posé, nous dit que :
"[...] le temps passé fait que les mots et les sentiments seront bientôt poussière que le vent emporte."
S.
Christian Authier signe avec "Une si douce fureur", Stock, 2006, un livre étrange et envoûtant. A première vue, on pourrait se lasser de ce roman qui évoque une quantité de personnages, sans jamais vraiment les présenter ni les mettre en lumière, mais on se prend rapidement au jeu de cette histoire qui cherche à analyser l'évolution des rapports amoureux avec les nouveaux moyens de communication (sms, mails).
"Il est de certains êtres comme de certains pays, on n'en revient pas. Longtemps après les avoir quittés, leurs paysages et leur langue nous habitent encore."
Nous vivons à l'ère de la rapidité, nous sommes en quête d'immédiateté, d'instantanéité. Nous voulons des réponses à nos messages tout de suite. Chaque silence devient une séparation, chaque délai une déchirure.
De l'état d'urgence, la précipitation, découlent l'affolement et la dispersion des êtres. Les nerfs sont à vif, les nerfs sont avivés. Les corps sont tendus comme les cordes d'un violon accordé à tout rompre.
Et l'on perd l'habitude d'attendre (et pourtant, "L'attente est un prélude mineur" selon Boris Vian, mais à quoi ?), de croire et d'espérer.
Malgré cela, Christian Authier, dans son style précieux et posé, nous dit que :
"[...] le temps passé fait que les mots et les sentiments seront bientôt poussière que le vent emporte."
S.
Labels: Littérature
posted by Cléanthys at 7:55 AM
1 Comments:
Une si douce fureur est une porte ouverte sur l'âme.
Quand on cristallise des souvenirs redessinés.
Quand on rythme sa vie directement sur ses battements de coeur.Ou plutôt sur ceux de l'être adulé.
Quand on se croit tout-puissant, qu'on a trouvé son ailleurs.
Quand on sent une présence dans sa vie comme une évidence.
Quand les sentiments prennent le pas sur la raison.
Quan on se laisse bercer par ses émotions, ses illusions.
Quand on accepte toutes les ambivalences.
Quand on veut saisir sa chance.
Quand on se laisse charmer par une étrange élégance, insaisissable et délicatement éphémère.
Quand on se met à nu.
Quand on donne tout pour croire en une éternité.
Quand on se laisse emporter par des élans foudroyants avec l'angoisse de tout perdre.
Quand on aime.
Quand on adore.
Quand on est on.
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